Le chicon de pleine terre offre un goût plus doux

Le chicon, une histoire belge

Le chicon, né par hasard au fond d’une cave, est aujourd’hui l’un des fleurons de notre pays. Partons à la rencontre de Dennis Cardoen, producteur des chicons de pleine terre Filière Qualité Carrefour.

LES POINTS FORTS

  • Origine belge
  • Récoltés à la main
  • Goût plus doux
  • Cultivés en pleine terre
  • Produits en circuit fermé

Disponible de décembre à avril, selon les aléas de la météo.

Une histoire de famille

C’est, entre autres, en périphérie bruxelloise, à Nosseghem plus précisément, que se cachent les chicons de pleine terre Filière Qualité Carrefour. Aujourd’hui entre les mains de Dennis Cardoen, l’entreprise familiale a d’abord appartenue à ses parents. Ensemble, ils continuent à écrire l’histoire qu’a commencée l’arrière-grand-père de Dennis, il y a plus de 120 ans, peu de temps après la découverte du premier chicon. Cela fait de Dennis Cardoen la 4ème génération de producteurs de chicons.

Dennis Cardoen

Producteur de chicons de pleine terre

Dennis est à la tête de l’entreprise familiale depuis 2014. Sa famille est dans la production de chicons depuis plus de 120 ans, soit 4 générations.

Fidèle à la tradition

Être producteur de chicon de père en fils, c’est une grande responsabilité. Et ici, le mot d’ordre est : authenticité. « Ce qui nous motive, c’est le respect de la tradition, la coopération avec la nature et la fierté du produit de qualité que nous livrons », s’enthousiasme Dennis. « La culture du chicon de pleine terre est une méthode à l’ancienne qui permet de produire un chicon au goût plus doux, moins amer. » Cette culture, exclusivement manuelle, demande du temps et de la minutie. Voilà pourquoi elle est devenue plus rare. Chez les Cardoen, il s’agit d’une culture en circuit fermé avec des semences auto produites. Une façon de continuer à produire les chicons de manière traditionnelle.

Récoltés à la main

Et c’est au printemps que les opérations commencent : « Les graines sont semées en buttes. Elles ont besoin d’eau pour sortir. Le printemps est donc idéal parce qu’il ne fait pas trop sec. » Les graines se développent alors jusqu’à la fin de l’été ou au début de l’automne. Dennis va ensuite déterrer la racine pour la mettre en terre dans un hangar à l’abri de la lumière. Les chicons de pleine terre étant très sensibles aux températures, un système de chauffage par le sol et d’irrigation a été installé. « Les chicons de pleine terre poussent à leur rythme, sans stimuli de croissance », insiste Dennis. Quelques semaines plus tard, les chicons pointent le bout de leurs feuilles et peuvent être récoltés à la main. Ils sont en effet fragiles et les producteurs les manipulent avec soin, de la culture à l’emballage. Vous pouvez ainsi toujours profiter d’un produit de qualité et de goût.

C’est quoi un chicon de pleine terre ?

La culture du chicon de pleine terre demande du temps et de la minutie. Dennis Cardoen et ses parents tiennent à produire les chicons selon une méthode traditionnelle. Ici, le mot d’ordre est l’authenticité. Les chicons de pleine terre poussent à leur rythme, sans stimuli de croissance et l’eau utilisée pour irriguer les chicons une fois que les racines sont recouvertes de terre, est une eau pure.

Un chicon d’exception

C’est à la qualité et la richesse du sol que ce chicon de pleine terre Filière Qualité Carrefour doit son goût unique. Le climat est propice à la production : l’irrigation est peu nécessaire en raison des températures saisonnières qui ne sont pas extrêmes. « Avec la culture des asperges, du houblon et du raisin ainsi que les chevaux de trait et notre bétail blanc bleu belge, la culture du chicon est l’une des principales cultures qui permettent à l’agriculture belge de se distinguer sur la scène mondiale. Ce qui nous motive, c’est le respect de la tradition, la coopération avec la nature et la fierté du produit de qualité que nous livrons », explique Dennis Cardoen, enthousiaste.

Mais en fait, ça vient d’où le chicon ?

Si on vous dit 1830, vous pensez à l’indépendance de la Belgique… Mais dorénavant, vous penserez également à la naissance du chicon ! En effet, c’est au cours de la même année que le chicon serait apparu, d’une manière assez hasardeuse. À Schaerbeek, en pleine révolution, un homme met sa chicorée à l’abri, dans sa cave sombre. Quelques semaines plus tard, il y revient et constate alors que sa chicorée a donné quelques feuilles blanches délicieuses, d’où son nom « witloof » (feuille blanche en néerlandais). Cette histoire arrive jusqu’aux oreilles de Frans Bresiers, jardinier en chef du Jardin botanique national, qui va s’y intéresser de plus près. Finalement, c’est en 1867, après plusieurs expériences, que les premiers chicons apparaissent sur les étals des marchés.